ISSN : 2708-7743 (print), eISSN : 2708-5422

Revenus des exploitants maraîchers de Kinshasa : diagnostic technico-commercial et analyse économétrique

RESUME

Description du sujet. A Kinshasa, l’activité maraîchère contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la création d’emplois et à la lutte contre la pauvreté. La production maraîchère repose essentiellement sur les légumes-feuilles et moins sur les légumes-fruits. Ainsi, une étude a été menée du 5 mars au 27 mai 2019 sur le site maraîcher de Lukaya dans la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa.
Objectifs. L’objectif général poursuivi par cette étude est d’améliorer les revenus des maraîchers et de rendre l’activité durable dans les zones de production à Kinshasa. Spécifiquement, la recherche vise à mesurer l'impact de la vente des produits maraîchers sur le revenu des exploitants.
Méthodes. Une enquête quantitative et qualitative a été réalisée auprès de 35 producteurs de légumes choisis de façon aléatoire dans trois sites de la vallée maraîchère de Lukaya : Libanga, Kwambila et Lubelu. Les données collectées ont été soumises à l'analyse qualitative (statistique descriptive) et quantitative (analyse économétrique) à l’aide des logiciels Microsoft Excel 2010 et Statistix 10.
Résultats. Les légumes-feuilles les plus cultivés sont l’amarante - Amaranthus sp. (100,0 %), l’oseille - Hibiscus sabdariffa L. (97,0 %), la baselle - Basella alba L. (54,0 %), les feuilles de patate douce - Ipomoea batatas (L.) Lam. (46,0 %) suivis des légumes-fruits tels que la tomate - Lycopersicon esculetum (L.) H.Karst. (23,0 %) et l’aubergine - Solanum melongena L. (14,0 %). L’impact des ventes des légumes sur le revenu se présente comme suit : l’amarante (1,011 $), la baselle (1,008 $), la morelle (0,996 $), les feuilles de patate douce (0,995 $) et l’oseille (0,988 $).
Conclusion. La logique de production est liée au marché et non à l'impact sur le revenu, et la rentabilité n'est pas le critère décisionnel dominant pour l’exploitant maraîcher. Des études ultérieures sont nécessaires pour tester si la différence entre ces deux classements est statistiquement significative, étant donné les faibles écarts d’impact sur le revenu maraîcher.

Mots-clés : Maraîchage, rentabilité, aubergine, Lukaya/RDC.

Théophane Bukele Kekemb, Jonathan Abata Korimboyi