Description du sujet. La gestion des déchets solides ménagers (DSM) est l’un des grands défis auxquels font
face les dirigeants de toutes les villes des pays en développement. La majorité de ces villes est caractérisée par
une gestion insuffisante des déchets, entraînant les conséquences néfastes pour l’environnement comme dans la
ville de Kinshasa.
Objectifs. L’article a pour objectif global d’analyser les facteurs déterminants les coûts de services de DSM
développés dans la ville de Kinshasa. Spécifiquement, il s’agit de déterminer la quantité journalière de déchets
produits à Kinshasa, d’indiquer le montant à payer par les ménages enquêtés, d’estimer les coûts de gestion de
déchets et de consentement à payer.
Méthodes. L’analyse empirique est réalisée sur un échantillon de 10 Communes stratifiées (haut standing,
moyen standing et bas-standing) de la ville de Kinshasa. Une enquête par sondage sur 300 ménages a été réalisée
au mois de juillet de l’année 2015. L’analyse a été faite en deux parties à savoir, la partie déterministe et la
partie stochastique. La partie déterministe a permis de faire usage de la méthode de moindre carrée ordinaire et la
partie stochastique aux modèles probit et logit.
Résultats. Les résultats de cette étude ont montré que la production moyenne des DSM est de 3,6 kg par
jour/ménage mais avec une forte dispersion entre les strates de la ville de Kinshasa. Toutefois, il convient de
souligner qu’au niveau de chaque commune, il n’y a pas de forte dispersion par rapport à la moyenne, soit une
médiane 2,5 kg de DSM par ménage pour toutes les trois strates. En ce qui concerne les deux modèles (Probit et
Logit), les variables telles que la taille de ménages, l’âge, le sexe, le type d’habitation, le statut d’occupation, la
religion pratiquée, la catégorie sociodémographique, la possession d’une poubelle, l’acceptation de payer,
l’amélioration de service public et payement de la quantité produite par le ménage, ont globalement des
coefficients significatifs au consentement à payer par les ménages à Kinshasa.
Conclusion. Dans la ville de Kinshasa, les DMS sont généralement brûlés en plein air, abandonnés dans les
décharges sauvages ou jetés dans les conduits d’eaux, cours d’eau, parcelles inoccupées et espaces verts. Les
données de cette étude peuvent aider à la mise en place des politiques publiques durables de gestion de déchets.