Description du sujet. Les produits à base des plantes s’emploient comme remèdes contre plusieurs maladies à
Lubumbashi. Mais la fréquence de leur usage reste méconnue dans cette ville où l’offre informelle et clandestine des
soins s’impose dans le choix des traitements.
Objectifs. L’objectif de l’étude est d’évaluer le niveau de consommation des plantes médicinales et la perception
qu’en font les consommateurs. Spécifiquement, il s’agit de déterminer la fréquence d’usage, d’identifier les maladies
fréquentes, de relever les motivations et les reproches sur les remèdes traditionnels.
Méthodes.Une enquête à l’aide d’un questionnaire a été organisé sur un échantillon de 329 ménages répartis dans 10
quartiers de la ville de Lubumbashi et au village Sambwa. Les informations correspondant aux objectifs ont été
collectées et analysées.
Résultats.Après analyse descriptive des données, il ressort que 73,0 % des ménages ont déjà fait usage des plantes
ou recouru chez les tradipraticiens dont 26,0 % à une fréquence rare, 36,0 % quelques fois et 11,0 % souvent. Ces
produits sont appliqués contre les maladies hémorroïdaires (69,5 %), l’hernie inguinale (50,8 %), la dysenterie
amibienne (31,4 %), les troubles érectiles (40,2 %), les infections génitales urinaires (42,4 %), le diabète (24,6 %),
etc. Leur choix était motivé essentiellement par l’efficacité (55,6 %) et l’accessibilité (21,6 %). Cependant, malgré
leurs préférences, les consommateurs décrient la faible maitrise de l’asepsie et la posologie 92,0 % ; le tâtonnement
(84,0 %) qui caractérisent les pratiques médicales traditionnelles.
Conclusion : Etant donné son ancrage populaire, l’accès sécurisé aux soins de santé par les plantes, nécessite la mise
en place des lois rigoureuses, l’organisation et la formation des prestataires traditionnels pour éviter les risques d’usage
et garantir la sécurité des consommateurs.